Retour sur le portrait de nos dirigeants qui ont participé à l’aventure de notre livre “Le temps du care management”, co-écrit avec Patricia Ardillier , Editions l’Harmattan.

Après avoir recueilli les témoignages inspirants de Jean Claude Le Grand (L’Oréal), Isabelle Bonhomme (Saint-Gobain) et Laurence Comte-Arassus (GE HealthCare), je suis heureuse de partager aujourd’hui celui de Paul Sauveplane , Secrétaire Général et DRH d’Alan, et désormais Président de Prévenir, l’antenne prévention du groupe.

Un homme engagé, à la croisée du management, de la santé mentale et de la transformation du travail.

Dans un monde saturé de notifications, de réunions et de sollicitations numériques, Paul Sauveplane pose une question essentielle :

Comment protéger la concentration humaine dans des environnements ultra-digitalisés, où l’IA redéfinit nos modes de travail ?

Sa réponse tient en un concept exigeant : le care management.
Non pas un management « doux », mais une discipline lucide : recréer les conditions de l’attention individuelle et collective au cœur de la performance.

Le care management : la nouvelle frontière du leadership
Pour Paul Sauveplane, la concentration est le premier capital de l’économie cognitive.

« Le rôle du DRH aujourd’hui, c’est d’aider les organisations à recréer les conditions pour que l’attention soit possible, fertile et durable. »

Chez Alan, cette vision s’incarne dans des pratiques simples mais puissantes :
– Des temps protégés sans réunions, dédiés à la réflexion profonde.
– Une bibliothèque interne pour inviter chacun à lire, loin des écrans.
– Des espaces de parole avec un coach ou un pair, parfois le long du canal Saint-Martin, pour respirer, verbaliser, se réaligner.

Autant de gestes concrets pour contrer la surcharge cognitive numérique et restaurer la capacité à penser, créer et innover.

Paul rappelle que ralentir n’est pas une faiblesse, mais un levier de performance durable.
« Nous avons besoin de vide pour que quelque chose d’important puisse émerger. »

Dans un univers dominé par l’IA, la respiration mentale, la lenteur et la discontinuité volontaire deviennent des actes stratégiques.
Elles préservent ce que l’intelligence artificielle ne peut reproduire : la nuance, la sensibilité, l’intuition.

Le care management n’est pas qu’une culture RH ; c’est une philosophie d’entreprise.
Elle invite à considérer l’organisation comme un écosystème humain à faire grandir.
Cela suppose du courage : ralentir, écouter, repenser certaines pratiques.

Chez Alan, cette approche irrigue la stratégie, les produits, la prévention et désormais Prévenir.

Et si la plus grande innovation RH de demain était de nous apprendre à redevenir pleinement présents à ce que nous faisons ?
À l’heure où l’intelligence artificielle accélère tout, la vraie rareté n’est plus l’information, mais l’attention humaine.

Ce témoignage est extrait du livre « Le temps du care management»,

Le temps du care management

Disponible dès maintenant en physique et en ligne.

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